Automatisation / Productivisation --------------------------------- Le travail répétitif/rébarbatif doit, dans sa grande partie, disparaitre. Personne ne veut réellement le faire. Même l'ouvrier "passionné" de son outil industriel (on peut se demander si cette passion n'est pas une réponse immunitaire de l'ouvrier), même le caissier, même les chercheurs qui développent à l'ordre 42 le viriel d'un fluide passionnant, même le prothésiste "standard", même l'artisan "standard". Toutefois, la disparition de ces travailleurs ne devraient pas, comme cela s'est toujours fait, apporter le malheur, la misère, et la disparaition de ces métiers et savoir-faires. La société s'enrichit, il n'y a pas de raison que l'on ne puisse pas : - libérer du temps libre pour les hobbys, la culture, le jeu, le social, le développement personnel en général - allouer une somme importante à la conservation de ces métiers et savoir-faires (qui de plus réduit la dépendance à la technique de la société et permet la résilience), dans la mesure où des gens veulent le faire (ce qui est quasiment systématiquement le cas). Il me semble, mais c'est personnel, que les métiers intellectuels et d'art doivent rester en dehors de ce processus, ainsi que quelques autres. Je ne veux pas de musique IA-générée, je veux du vinyle rayé, je veux de l'analogique, je veux de la sueur sur les papiers que je lis et sur mes feuilles d'exercice, je veux être surveillé/policé/évalué/examiné médicalement/pris en photo/jugé/gouverné(?) par des humains. Pas parce que c'est "mieux", juste parce que je le veux (et je ne suis pas le seul !). L'économie n'a pas son mot à dire sur ces sujets. Et la façon pour que ça soit le cas, c'est que ces métiers soient financés sur une base de non-profit, comme cela se fait plus ou moins en recherche, histoire qu'il n'y ait pas d'incentive pour le remplacement de ces métiers. Il est pointless de se demander si les disparissions successives et de plus en plus rapides va apporter le chomage de masse ou pas. C'est une bonne méta-question (et dont personne n'a la réponse, et une bonne question d'économiste), mais l'important est de faire en sorte que ces évolution ne soient pas négatives. Il n'y a pas de raison qu'elles le soient. Le reste est secondaire. Il est toutefois important de limiter la vitesse de ces progrès, simplement pour que nos pauvres cerveaux suivent. Sinon c'est le chaos en devenir. Il ne faut enfin aller vers de la décroissance économique et démographique. N'importe quel autre but nous mène droit au mur et n'apporte rien d'autre que le malheur.