Brouillage déceptif
Figure 1 : Brouillage déceptif avec de fausses cibles répétées dans le quadrant droit en bas.
Les contre-mesures électroniques peuvent agir par déception en créant de fausses cibles pour le radar ennemi. La fréquence de répétition des impulsions (FRI) du brouillage déceptif est soit :
- Asynchrone avec le FRI du radar et elle interfère alors avec la réception pour
donner de minces volutes sur le moniteur d’affichage;
- Synchrone avec le FRI du radar, ou un de ses multiples, ce qui place une fausse cible à une position en portée et en azimut différente de la cible réelle, ou lui donne une vitesse différente.
Dans la figure 1, à l’azimut 135° se trouve une série d’échos les uns derrière les autres ce qui semble assez improbable. De plus, elles sont plus larges que le diagramme d’émission de l’antenne. Elles correspondent à un brouillage déceptif qui peut être découvert en changeant tout simplement le FRI.
Figure 2 : Secteurs d’interférence pointés à l’écran à 100 km du radar.
Lors du traitement des données par l’extracteur d’échos, l'ordinateur peut être rapidement débordé par le nombre de cibles à suivre lorsque des leurres sont ajoutés par du brouillage déceptif. Cependant, les dispositifs de suppression de ce bruit peuvent causer une certaine perte de données réelles. C’est pourquoi, sur la plupart des radars à affichage numérique, les cibles douteuses reçoivent une identification spécifique et sur les affichages PPI, l'angle d'azimut affecté sera marqué d’une bande de quelques kilomètres de large laissée sans correction comme dans la figure 2.