Principales exigences des radars aéroportés
Les radars aéroportés modernes possèdent généralement plusieurs modes d’opération. En outre, pour qu’un radar opère dans ces différents modes, il faut qu’il puisse varier sa fréquence de répétition des impulsions (FRI) et puisse produire des faisceaux de différentes formes. La figure 1 montre les exigences auxquelles doivent satisfaire ces radars:
Figure 1 : Modes opérationnels des radars aéroportés
Figure 1 : Modes opérationnels des radars aéroportés
Figure 1 : Modes opérationnels des radars aéroportés
Les radars non-imageurs prennent des mesures de télémétrie en une dimension alors que les radars imageurs donnent une représentation en deux ou trois dimensions de ce qu’ils sondent. Dans la première catégorie, on retrouve les altimètres radars alors que dans la seconde, on rencontre principalement les :
- Radars à visée latérale (SLAR) (RVL) ;
- Radar à synthèse d’ouverture (RSO).
Le chapitre est surtout consacré à ces deux types. Leurs antennes sont généralement montées sous l’appareil et orientées latéralement ce qui permet un balayage perpendiculaire à la trajectoire.
Pour les avions, le nom de « radar à visée latérale » (en anglais SLAR pour Side Looking Airborne Radar) est assez descriptif du système. Il utilise une longue antenne, ayant la forme d’une section de cylindre ouvert, qui génère un faisceau à impulsions non-cohérentes se propageant vers le sol et prenant la forme d’un éventail perpendiculaire à la direction de vol. La résolution latérale du faisceau (la largeur azimutale) dépend de la longueur de l’antenne orientée dans la direction de vol.
Le second type, le «radar à synthèse d’ouverture» (en anglais Synthetic Aperture Radar ou SAR) est utilisé sur différentes plateformes exclusivement en déplacement, soit les avions et les satellites. Une importante caractéristique de ce type de radar est sa résolution. Elle n’est pas obtenue par la résolution de l’antenne mais par la différence de rétrodiffusion des cibles sur les images successives prise par le radar se déplaçant par rapport à celles-ci. Le radar utilise une antenne beaucoup plus petite que le radar à visée latérale et donc ayant une ouverture azimutale assez grande (plusieurs degrés) qui donne une image grossière du sol. Il utilise cependant des impulsions cohérentes et comme le radar se déplace, le même point est illuminé plusieurs fois. On obtient ainsi une série de données pour chaque point sous le radar. En combinant la variation d'amplitude et de phase de ces retours, cette dernière dues à l’effet Doppler-Fizeau causé par le déplacement de la plateforme, le traitement de synthèse d'ouverture permet d'obtenir des images des zones observées comme si on utilisait une large antenne à très grande résolution. Le tout se fait par traitement informatique.