Bande passante du récepteur
Figure 1 : Graphique montrant un filtre passe-bande illustrant le concept de -3 dB (demi-puissance)
Figure 1 : Graphique montrant un filtre passe-bande illustrant le concept de -3 dB (demi-puissance)
Figure 1 : Graphique montrant un filtre passe-bande illustrant le concept de -3 dB (demi-puissance)
Bande passante du récepteur
Bande passante
La bande passante (exprimé par B, BP ou Δf) est un intervalle de fréquences, mesuré en Hertz, pour lesquelles l'amplitude de réception correspond à un niveau de référence, toute fréquence hors de cet intervalle doit tomber à une amplitude très inférieure (au moins 3dB plus bas). Dans le cas de la bande de base ou du signal vidéo, elle va de zéro à la fréquence supérieure du signal.
Dans un récepteur radar, la bande passante dépend surtout l’étape de filtrage de la fréquence intermédiaire (FI). Il doit pouvoir traiter toutes les fréquences contenues dans l’écho de rétrodiffusion de la cible. Plus la bande passante est large, plus la quantité de bruit passant dans le récepteur est grande puisque ce dernier se retrouve à toutes les fréquences. Cela affecte donc le rapport signal sur bruit final et la sensibilité du récepteur.
La bande passante est grosso-modo proportionnelle à la quantité d’information contenue dans le signal. Ainsi pour détecter correctement une impulsion carrée par une transformée de Fourier rapide (TFR), la bande passante du récepteur doit être égale à la plus haute fréquence significative de la série de sinus qui décompose le signal provenant de cette impulsion. Plus la bande passante est large dans ce cas, plus les côtés de l’onde carrée seront abrupts et mieux elle sera représentée.
Généralement, la bande passante B d’une impulsion en forme d’un demi- sinus de durée τ sera::
B = | 1 | (1) |
τ |
L’influence de l’effet Doppler-Fizeau sur un écho reçu va changer la durée du signal. Pour obtenir l’information de vitesse contenue dans cet effet, la bande passante du récepteur doit donc être plus grande que celle du transmetteur-radar.
Dans les radars à modulation intra-impulsion, la bande passante du récepteur doit être beaucoup plus large que les fréquences de l’impulsion. Dans ce cas, elle dépend de la modulation interne du signal, de la longueur de l’impulsion et d’une fonction de pondération pour diminuer les effets des lobes secondaires temporels. Une bande passante normale est à peu près de 200 MHz avec les techniques actuelles. Les récepteurs de haute de gamme ont des bandes passantes ajustables.
Produit durée-bande passante
Le paramètre généralement utilisé pour caractériser la compression d’impulsion est le produit durée-bande passante, ou tempo-bande passante, connu comme τ·B (en µs·MHz). Des valeurs de τ·B entre 5 et 1 000 peuvent être obtenus dans certains radars. Avec une faible valeur, de 5 à 15, certaines techniques permettent une suppression impressionnante des lobes secondaires temporels de plus de 35 dB. Pour des valeurs de 15 à 500, des récepteurs radars de haut de gamme peuvent diminuer ces lobes de l’ordre de 35 à 45 dB, cela variant selon le décalage Doppler, le compromis sur la perte d’une partie du signal et la valeur de la FI.
Une grande valeur de τ·B, jusqu’à 1 000, est utilisable pour une haute résolution en distance et sur la mesure de la hauteur de la cible grâce à la différence temporelle entre l’écho de retour direct et celui par réflexion au sol (Détermination de la hauteur par trajets multiples).